Dimanche 6 octobre – 27ème dimanche du temps ordinaire

Dernière étape du synode sur la synodalité

       Durant tout le mois d’octobre, se déroule à Rome la dernière étape du synode sur la synodalité. Pour rappel, la réflexion a été lancée en 2021 par une consultation des fidèles dans les paroisses, phase à laquelle notre paroisse avait participé. Puis,  les synthèses diocésaines ont été travaillées au niveau national, puis reprises au niveau de chaque continent. En 2023 a eu lieu la première assemblée synodale qui a dégagé des axes de travail. Les contours de la réflexion ont été difficiles à cerner tant les sujets exprimés étaient variés et le champ de réflexion vaste. L’objectif n’est pas tant de viser des réformes que d’apprendre à travailler en Eglise de manière synodale, c’est-à-dire une Eglise à l’écoute de l’Esprit Saint et en s’écoutant les uns les autres, la parole de chaque personne comptant autant que celle d’un autre. Exercice difficile s’il en est !

       De retour de Belgique, le pape François a été interrogé au sujet de l’objectif du synode : Quelle est la priorité du Synode qui s’ouvre? Le Pape François a esquissé une réponse en soulevant une question. «La démarche synodale doit être un retour à l’Évangile; elle ne doit pas avoir parmi ses priorités quelque réforme ‘‘ à la mode’’, mais se demander: comment faire parvenir l’Évangile à une société qui ne l’écoute plus ou qui s’est détournée de la foi ? Posons-nous tous cette question».

       On pourrait penser : « Rien de nouveau  sous le soleil! » » Le Concile Vatican II avait déjà amorcé ce retour à la radicalité de l’Évangile. En 1969, Maurice Zundel écrivait : « On parle de nouvelles méthodes, de nouvel apostolat, de nouvelle présentation du dogme. Ce sont des manières périphériques d’envisager l’évangélisation parce que le seul problème qui nous importe, c’est de savoir si nous pouvons devenir des hommes, si nous avons les moyens de nous créer, si nous pouvons échapper à nos servitudes internes. » Le Pape Jean Paul II dans sa lettre pour le Nouveau Millénaire interrogeait : « Quel programme pour le siècle qui s’ouvre ? Et de répondre : Il n’y a pas d’autre programme que Jésus Christ, le même, hier, aujourd’hui et demain ! » Il ne s’agit pas d’inventer de nouvelles recettes, ni de créer des nouvelles structures mais d’entrer dans cette docilité à l’Esprit Saint et au Christ qui conduit son Eglise.

       Ste Thérèse de l’enfant Jésus qui est la patronne des missions, a fait l’expérience spirituelle de cette nuit de la foi qui préfigurait l’athéisme du XXiè siècle. Nous y sommes aujourd’hui pour relever le défi de l’annonce de la mort et de la résurrection du Christ dans un monde davantage attiré par la mort que par la vie. Elle a dessiné le visage de la Miséricorde, repris par Jean Paul II, puis par le pape François. Ce synode est donc à vivre comme un don fait à l’Église pour qu’elle puisse parler le langage des hommes d’aujourd’hui et les rejoindre dans les attentes profondes qui les habitent avec humilité.

       « Demandons au Seigneur, de vivre les jours qui nous attendent sous le signe de l’écoute, de la garde réciproque et de l’humilité, pour écouter la voix de l’Esprit, pour nous sentir accueillis et accueillir avec amour et pour ne jamais perdre de vue les yeux confiants, innocents et simples des petits dont nous voulons être la voix, et à travers lesquels le Seigneur continue de faire appel à notre liberté et à notre besoin de conversion. » (homélie d’ouverture du synode, mercredi 2 octobre)

 

Année Pastorale 2024/2025 :

« Notre Foi est joyeuse, notre Charité enthousiaste, nous débordons d’Espérance ».